Ceux qui sont aux responsabilités ne sont pas forcément les plus
responsables. Le premier ministre polonais, Donald Tusk, légitimement
affecté par le match nul (1-1) arraché par l'Autriche contre la Pologne
sur un penalty accordé à la 93e minute, a tenu vendredi des propos
étonnants et condamnables, et ce sans faire preuve d'excès de morale ou
de pudibonderie, au moins eu égard à sa fonction.
«Aujourd'hui,
je dois parler en tant que Premier ministre mais hier soir, mon
discours était tout différent : j'avais envie de tuer... vous savez
bien qui, comme tout Polonais, a déclaré M. Tusk devant des journalistes.
Les erreurs d'arbitrage, ça existe, certes, mais celle-ci a été
particulièrement fâcheuse. Elle était évidente et injuste. Elle nous a
tous blessés. Il aurait été mieux de perdre ce match lors de la
première période, quand les Autrichiens ont eu de bonnes occasions
(pour marquer des buts), qu'ils se sont procurées honnêtement. Un échec
lourd, mais après un match normal, fait d'habitude moins mal.» (Avec AFP)