Uruguay (Kobe)

« Un objectif tel un rêve que chaque nation a depuis la nuit des temps : remporter la plus prestigieuse de toute les compétitions internationales fait tourner la tête de bon nombre d'entraîneurs. Au début 200 nations sont dans la course à la qualification, pour en retrouver au final une seule qui va ramener ce fameux trophée dorée de trente-sept centimètres à la maison. Un parcours, un groupe, une équipe, des stars, des jeunes révélations, des entraîneurs, un staff, des émotions, des pleurs voilà quelques mots qui pourrait décrire cette compétition hors du commun. Pendant ces quelques semaines de compétition, toutes les personnes passionnées vibrent pour cela, pour ces moments d'intenses pressions et d'angoisses, les yeux rivés sur ce « théâtre des rêves à ciel ouvert ». »

Me voilà, Kobe. Peu de gens doivent me connaître ici : en effet, cela ne fait que une saison que je suis arrivé dans le monde professionnel. Ma « mission sauvetage » en partie réussit sur les bords de Gelsenkirchen à Schalke puis un titre de vice-champion et un quart de finale de Ligue des Champions avec Saint-Étienne m'a fait prendre quelques galons dans ce petit monde. Mais en cette fin de saison, ma soif de victoire est toujours aussi grande et je ne veux pas m'arrêter là ! Avec cette Coupe du Monde, je vois une occasion parfaite de m'affirmer ici seulement quelques mois après mon arrivée. Et un projet, une équipe, un groupe a attiré particulièrement mon attention et je veux mettre mes services à sa disposition : comme vous vous en doutez avec le titre du topic, il s'agit de l'Uruguay, la fameuse « Céleste ».

Deux fois championne du monde, quatorze Copa América et deux médailles d'Or au JO c'est la palmarès de cette nation qui n'a rien a envié aux meilleurs pays de la planète football. Mais à y regarder de plus près, l'Uruguay ne fait plus vraiment parti des terreurs du football ces dernières années : trois victoires seulement sur ces vingt derniers matchs de Coupe du Monde, c'est une pâle statistique que je vois là. En effet, ses meilleurs résultats remontent aux années 50' et sa dernière Copa América c'était il y a déjà plus de quinze an. Et pour moi, une telle nation ne peut pas continuer à « sombrer » : il faut redorer le blason de la Céleste et en faire de nouveau une équipe « à surprise ». Chez les latins, je sais que la ferveur populaire est énorme, et que tout l'Uruguay sera derrière nous : cette équipe a une très grande force morale, de l'engagement physique et tout un pays derrière elle. Tout les ingrédients d'une grande équipe.

Pour cela, j'ai déjà une petite idée sur les joueurs qui seront dans ce groupe. Le dernier rempart est l'une de mes plus sûr certitude : Fernando Néstor Muslera, jeune mais avec une imposante carrure du haut de son mètre 93, a tout d'un grand gardien étant à moitié « fou » comme beaucoup de goal sud-américain mais avec une bonne dose de sang-froid et de lucidité. Je sais qu'il est capable de grand match, et il le prouvera cet été.

La défense sera un point essentiel de cette Uruguay 2k10. Réputée intransigeante, rugueuse et à la limite de l'acceptable par moment, notre dernière ligne défensive restera dans ce style sud-américain, avec deux « murs » au centre, très solides, et deux latéraux très rapides et offensifs. Godín, Lugano ou le talentueux et rapide Fucile sont les premiers noms qui me viennent à l'esprit et qui sont réputés en Europe. Ils devraient être dans le onze de départ même s'il se peut que je vous réserve quelques « surprises » parmi les titulaires probables dans l'axe.

Au milieu, l'inusable Diego Pérez devrait être le point d'encre du milieu de terrain, tout comme Sebastián Eguren : avec leur expérience ils m'ont fait bonne impression dans les matchs de qualification, et seront sans doute reconduit tant leur charisme et leur expérience me semble importante dans cette équipe, d'autant plus qu'ils sortent d'une saison pleine avec leur club respectif.

Pour finir, les deux stars de cette équipe, les deux leaders, les deux hommes qui peuvent réaliser le rêve de plus de trois millions d'uruguayen. Pendant trois décennies, les joueurs uruguayens ont été réputés pour leur agressivité. Un terme, la garra, a résumé cet état d'esprit. Aujourd'hui, deux joueurs résument trois décennies de football.

D'un côté un ange, de l'autre le démon. Commençons par le petit jeune, le « mal », que j'admire déjà beaucoup : Luis Suárez. Élevé seulement par sa mère, avec ces sept frères, il était un ado' bagarreur. Mais cette hargne va se retrouver sur les terrains dès son plus jeune âge, étant un joueur qui ne lâche rien et bourré de talent : auteur de 74 buts en 97 matchs avec l'Ajax, il a terminé meilleur buteur du dernier championnat hollandais et fait déjà tourner la tête des plus gros clubs européens. Il a tout de l'attaquant « type » : buteur avéré, techniquement très habile, une bonne détente et avec une frappe puissante. Que pourrais-je lui demander de plus ? De marquer encore plus cet été !

Finissons, par la star, l'idole d'un pays, le blond flamboyant aux allures de rock-star : Diego Forlán. C'est le leader incontestable de la sélection et ce sera vraisemblablement « mon » capitaine. C'est un joueur discret mais diablement efficace : Pichichi de la Liga en 2009, Forlán est un moteur à lui tout seul. Dès qu'il est dans une équipe ou même en sélection, il se dévoue à 100% dans ce qu'il fait. Ces dernières saisons, il est resté l'un des grands artisans des bonnes performances de ces clubs. Classe, combatif, travailleur, il peut frapper des deux pieds mais sait aussi jouer pour ses partenaires. Le joueur parfait non ? En cas de victoire en Afrique du Sud, il pourrait être propulsé au statut de héros, voir de légende. Peut être l'apothéose d'une carrière riche mais chaotique par moment.

Mes vingt-trois guerriers sélectionnés ne sont pas encore clairement établis et il me faudra quelques jours pour me pencher sur quelques sujets délicats, et voir qui va faire parti de l'aventure si je suis à la tête de cette nation. Mais je suis extrêmement motivé et j'espère le pouvoir le prouver si je deviens sélectionneur ! Je serais l'homme fort d'une nouvelle Uruguay.

Étant candidat officiel au poste de sélectionneur de la nation sud-américaine, Kobe a décidé de s'exprimé publiquement.

« Ma première saison ici ma beaucoup appris sur le monde du football, sur les clubs, les entraîneurs adverses mais aussi pour moi-même. Je ne pensais pas trouvé un club si rapidement quand j'ai posé mes valises ici. Schalke04, alors au plus mal, m'a directement annoncé la couleur en me recrutant : le club est au plus mal au niveau de l'effectif notamment, et il faut tenter de le redresser. Avec mon inexpérience et peut être mon insouciance, j'arrive à recruter quelques bons joueurs par-ci par-là et on ira chercher une victoire de prestige à l'Inter Milan, en milieu de saison, ce qui sera ma première grande victoire ici. Mais j'ai envie de progresser, et de faire de grande chose et un soir, je reçois un coup de fil des dirigeants de l'AS Saint-Etienne, qui m'ont fait part de leur envie de me recruter puisqu'ils venaient de se séparer d'un dénommé Scalpé, parti à Manchester United. Un plus bel effectif, une place dans les trois premiers du championnat ou ils sont, je ne peux pas refuser cette offre qui pourrait faire décoller ma carrière. Nous somme le 30 juin, et je commence à m'affirmer.

Discrète, mon arrivée au club du « vert » se fait en douceur. Les premières transactions se font, et les premiers résultats tombent : on enchaîne quelques matchs nuls mais on reste dans les cinq premiers. Une défaite lors de l'avant dernière journée fait que nous n'avons plus notre destin entre nos mains pour le titre. Pour la neuvième et dernière journée, j'arrive à faire signer l'argentin Tévez, ce qui va complètement booster le moral de l'ASSE. Au final, on ira s'imposer et étriller 5-1 le Stade Rennais, mais comme Lille à gagner dans le même temps, nous terminons vice-champion de la Ligue Y. C'est un premier résultat plus que satisfaisant pour moi : une saison et une seconde place au classement. Sans oublier la campagne européenne, puisque en Ligue des Champions, on se sort d'un groupe pas facile avec l'OM, Hambourg et Arsenal (ce sont les futurs vainqueurs puisqu'ils battront 4-1 Manchester en final, et nous les avons battu, en poule, 3-1 chez eux, donc un sacré résultat pour nous) notamment, mais on sera éliminé avec les honneurs en quart face à la grande Juventus.

Quatre mois qui m'auront donc beaucoup appris, de mes « erreurs » à mon arrivées à St-Étienne, à des moments de joie avec cette seconde place. Et l'arrivée de la Coupe du Monde est parfait pour que je puisse continuer sur cette dynamique. J'aimerais de tout mon cœur entraîner l'Uruguay, une nation, pour moi, montante dans le football actuelle et qui a un des plus gros potentiel parmi la cinquantaine de pays disponible. Travaillé avec des stars comme Forlán, L.Suarez ou Diego Pérez m'a toujours fait rêver, et cela est en passe de se réaliser. Je vais essayer de leur faire comprendre les choses simples du football, mais qui peuvent faire réussir n'importe qui. Je sais qu'ils joueront avec leur cœur, maintenant reste à installer un fond de jeu et quelques tactiques. Je sais que je peut-être leur passeport pour la victoire. Faites moi confiance. »