Des pistes pour marquerDominateurs
mais stériles, les Bleus n'ont toujours pas réglé leur problème
offensif, comme l'a montré France-Uruguay vendredi (0-0). Il va falloir
changer quelque chose avant le match contre le Mexique. Quoi ? Des
pistes...
- CHANGER LE CASTINGNicolas
Anelka est depuis le début de la préparation l'avant-centre titulaire
de l'équipe de France. En quatre matches, l'attaquant de Chelsea a
trouvé le cadre... zéro fois. Cette statistique est suffisamment
parlante et résume à elle seule les problèmes rencontrés par celui qui
n'a de buteur que le titre pour le moment. Nicolas Anelka est un joueur
qui a besoin de participer au jeu et qui, dans un 4-3-3 ou un 4-2-3-1,
ne sait pas rester dans la surface de réparation. Bref, l'ancien joueur
du Real Madrid n'a pas le profil de l'emploi. D'ici la rencontre face
au Mexique, Raymond Domenech va-t-il décider d'envoyer Anelka sur le
banc et de faire entrer Thierry Henry ou André-Pierre Gignac ? C'est la
solution la plus plausible. Henry et Gignac n'ont pas été moins bons
que l'attaquant de Chelsea. Et les deux hommes, cantonnés à jouer les
utilités jusque-là, ont faim.
- CHANGER D'ETAT D'ESPRIT4-3-3
ou 4-2-3-1 ? Qu'importe. Ce n'est pas le système qui marque des buts
mais les hommes qui le font vivre. Plus tôt dans la semaine, Jérémy
Toulalan l'a martelé : il faut du mouvement et peut-être jouer plus
vite. Les Tricolores n'ont pas vraiment réussi à le faire, vendredi
soir face à l'Uruguay. Contre une équipe qui ne recherchait rien de
plus qu'un nul, voire un miracle venu du bout de la chaussure de Diego
Forlan, les Bleus n'ont pas trouvé la faille. Dix-huit tirs certes,
mais combien de cadrés ? Trois. Combien de véritablement dangereux ?
Encore moins. Après la rencontre, Yoann Gourcuff a constaté ce manque
de mouvement. Mais le Bordelais, replacé en numéro 10, a également
reproché à ses coéquipiers de ne pas y mettre du leur : "
Nous devons accompagner nos actions. Et ne pas attaquer à deux à trois seulement. Il faut que toute l'équipe monte."Aligné dans le onze de départ vendredi soir, Abou Diaby fait partie de
ceux qui ont le plus accompagné les attaquants, mais le Gunner pense
qu'il faut aller plus vite et "être plus fluide" dans la transmission
des ballons.*
- CHANGER D'ADVERSAIRESi
les Bleus ne suivent aucune des propositions décrites ci-dessus, ils
seront bien forcés de prêter attention à cette dernière piste qu'ils ne
maitrisent pas, mais qui pourrait faire leurs affaires, au moins
provisoirement. Le Mexique n'est pas l'Uruguay et a tendance à se
montrer plus généreux dans le jeu. Vendredi soir, certains se sont
montrés frustrés par la prestation de la Céleste.
"On a été déçus par l'Uruguay", a confié Gourcuff, avant d'ajouter comme la plupart de ses coéquipiers qu'il
"s'attendait à un gros pressing". Il
n'en a rien été. Et les Bleus n'ont pu percer la muraille
sud-américaine. Jeudi lors de leur deuxième rencontre, les
vice-champions du monde vont croiser le fer avec une formation joueuse.
Du coup, de la place devrait se créer, comme le subodore Abou Diaby :
"Le Mexique va libérer des espaces." Reste
à savoir quel usage en feront les attaquants français, particulièrement
maladroits depuis le début de l'aventure Coupe du monde 2010.