Selon la presse espagnole, un juge ibérique aurait des preuves indiquant qu’il y a bel et bien tricherie lors de la demi-finale retour de Coupe de l’UEFA opposant l’an passé le Bayern Munich au Zénit St-Petersbourg (4-0).
A l’époque, la victoire des Russes, futur vainqueur de la compétition et détenteur quelques semaines plus tard de la Supercoupe d’Europe aux dépens de Manchester United, avait fait grand bruit. En effet, personne ne voyait le Bayern Munich tomber aussi lourdement sur la pelouse d’une formation certes ambitieuse, prometteuse, mais moins bien outillée, en principe, que ne l’était le géant bavarois. La gifle reçue par les partenaires de Franck Ribéry à l’époque fut retentissante (4-0).
Mais le scandale qui entoure désormais cette rencontre pourrait l’être encore plus. En effet, dans le cadre de l’opération Troïka, une enquête visant à mettre à mal la mafia russe, le juge espagnol Baltazar Gazon aurait soumis à la justice et à la police allemande des preuves démontrant le caractère douteux de la partie disputée entre les deux formations. Ces preuves, selon le quotidien ibérique El Pais, seraient essentiellement des écoutes téléphoniques.
L’une d’elle permettrait à Gazon d’affirmer avec certitude que Guenadis Petrov, un des plus grands chefs mafieux de Russie et intéressé par l’avenir du Zénit St-Petersbourg, aurait, suite au scénario du match aller (1-1), payé grassement le Bayern (on parle de 50 millions d’euros) pour s’assurer de sa défaite. L’UEFA a déjà déclaré vouloir se saisir de l’affaire.