L'annonce de la signature de Tony Sylva en Turquie à Trabzonspor n'est pas restée sans suite côté lillois. Le LOSC conteste ainsi vigoureusement le départ de son gardien de but. «Tony Sylva a fait connaître officiellement aux dirigeants du club son intention de rompre unilatéralement son contrat, explique le club nordiste. Le LOSC, qui avait, avant même la fin du dernier Championnat, proposé au gardien sénégalais de prolonger son bail à Lille, a contesté la possibilité pour le joueur de rompre unilatéralement le contrat pour la saison qui lui restait à effectuer au club. Dernièrement, une nouvelle offre de prolongation avait même été transmise au joueur. Malgré cela, Tony Sylva a, semble-t-il, choisi ce week-end de signer en faveur du club turc. L'affaire est dorénavant du ressort de la justice sportive.»
Néanmoins, en vertu des règlements FIFA et de la fameuse clause dite de stabilité, l'international sénégalais semble bel et bien dans son bon droit... pour peu qu'il rachète effectivement sa dernière année de contrat au LOSC et, surtout, qu'il ait prévenu le club de ses intentions dans les quinze jours suivant le dernier match officiel de la saison. Soit avant le 2 juin dernier. En vertu de la clause de stabilité, les joueurs engagés dans le même club pendant une période de trois ans (pour ceux âgés de moins de 28 ans), ou deux ans (pour ceux âgés de plus de 28 ans, ce qui est le cas de Sylva, 33 ans) peuvent rompre unilatéralement leur contrat, sans encourir aucune sanction, à condition de racheter leurs dernières années de contrat.
Néanmoins, une prolongation de contrat fait automatiquement redémarrer le délai à zéro. Ce n'est pas le cas de Sylva, qui avait prolongé son contrat avec le LOSC en 2005, pour quatre saisons. Reste que cette disposition, guère utilisée pour le moment, inquiète depuis de longs mois les dirigeants de clubs français et européens, qui craignent de perdre facilement nombre de joueurs et donc d'actifs, à l'avenir. Le départ de Sylva a ainsi peut-être incité les dirigeants lillois, pointilleux au niveau juridique, à lancer un débat général.